« Bien plus qu’un expert comptable ! » Avec ce slogan, le groupe Strego affiche clairement son positionnement : le full service .
Une stratégie de développement, qui consiste à offrir un service le plus exhaustif possible à ses clients. En bref, c’est aller au delà des missions traditionnelles de l’expertise comptable et proposer une forme de guichet unique aux entreprises avec des services annexes tels que le conseil en financement, la gestion de patrimoine, la préparation des factures, la relance clients, la domiciliation, la gestion du courrier, le conseil informatique, etc.
Focus sur les intérêts et les modalités de mise en oeuvre d’une telle stratégie pour un cabinet.
Les 4 raisons d’adopter une stratégie « full service »
- Adopter une stratégie « full service », c’est avant tout répondre à la demande de certains chefs d’entreprise, qui souhaitent bénéficier d’un interlocuteur unique pluridisciplinaire – un véritable copilote et conseiller de l’entrepreneur.
- L’ouverture de la profession aux activités commerciales à titre accessoire facilite la mise en oeuvre d’une telle stratégie. Les instances de la profession ont ainsi récemment proposé à la chancellerie 4 types d’activités commerciales accessoires : « la gestion des dettes et des créances ; la gestion, l’hébergement et le traitement de données ; la domiciliation et la mise à disposition de locaux équipés ; les ventes ou les locations en lien avec des prestations comptables ou administratives visées aux articles 2 et 22 de l’ordonnance de 1945. »(1)
- La diversification du portefeuille d’activités du cabinet lui permet de répartir ses risques. La baisse des marges sur les missions traditionnelles peut être compensée par le développement de nouvelles activités plus rentables.
- Enfin, un client fidèle est plus facile à convaincre qu’un nouveau prospect. La vente additionnelle de services vous permet ainsi de réduire vos efforts et coûts commerciaux.
La mise en oeuvre du « full service »
- Vous devez avant toute chose agir en conformité avec les règles inhérentes à votre statut et à votre déontologie. L’activité commerciale développée devra donc être réalisée à titre accessoire et ne pas « mettre en péril l’exercice de la profession ou l’indépendance de l’expert comptable ».
- Pour définir votre offre « full service », allez chercher l’information à la source en questionnant vos clients actuels sur leurs besoins. Rien de mieux qu’une enquête de satisfaction pour évaluer le potentiel d’une nouvelle mission.
- Vous devrez ensuite adapter votre organisation interne à la prise en charge de ce nouveau service : procédures, formation de collaborateurs, recrutement de nouvelles compétences. Les ressources limitées et le risque de dispersion encourageront certains cabinets de plus petit taille à nouer des partenariats avec des spécialistes du métier ou à sous-traiter auprès de cabinets déjà structurés.
- Après avoir défini la valorisation du service (politique de prix, mode de facturation), définissez vos actions de communication externe pour une commercialisation offensive du service.
- Enfin n’oubliez pas de communiquer votre nouvelle offre en interne à vos collaborateurs, qui seront les premiers prescripteurs auprès de vos clients.
6 Responses
L’autorisation des activités commerciales accessoires offre un cadre réglementé à ce qui se pratique déjà chez certains confrères : création de société gérée par un tiers (souvent par le conjoint de l’expert comptable) qui offre ses services annexes (ex : domiciliation). Pour notre part (cabinet 5 collab), nous avons opté pour la création d’un réseau de partenaires: ce qui est effectivement à la portée de tout cabinet qui souhaite s’engager dans une telle stratégie.
[…] tout l’article Le full service : l’avenir de l’expert comptable ? sur le site 623 le blog – Le marketing de […]
[…] Le full service : Intérêts et modalités de mise en oeuvre d'une telle stratégie pour un cabinet d'expertise comptable. […]
Merci pour ces éléments desquels nous parlons depuis déjà quelques années, sans voir de concret…!
Derrière le Full Service, c’est surtout pour le cabinet la manière de se différencier de ses confrères, d’avoir un véritable AVANTAGES CONCURRENTIELS sur lequel il va pourvoir fidéliser et développer sa clientèle.Ce sera le moyen de garantir l’INDEPENDANCE, donc c’est bon.
La question qui se pose est à qui cette opportunité est-elle ouverte … ?
En effet, il est souvent mis en évidence le manque de temps des Experts-Comptables. De plus, c’est l’activité même qui nécessite un catalogue de service avec des prix clairement identifié, ce qui est rarement le cas pour les prestations traditionnelles.
Cela reste une bonne idée, mais n’est-elle pas à nouveau réservé aux cabinets d’une certaine taille, qui par ce facteur ont les moyens financiers, le temps, les compétences, les dispositions commerciales … pour le réaliser.
L’avenir nous le dira combien de cabinets, et quel type de cabinet réussissent à passer le pas.
@bientôt
Ancienne expert-comptable libérale en France, je me suis expatriée fin des années 1990.
Bien sûr au début j’ai du tout refaire en matière de qualification, mais par contre dès le 1er jour j’ai décidé de proposer un service global et personnalisée mais par contre uniquement sur une niche précise (…pour répondre aux interrogations de Tanguy).
Moi j’ai choisi de par ma double qualification d’aider les entreprises étrangères (en général) qui arrivent sur l’Australie.
C’était un choix un peu avant-gardiste mais à ce jour aucun regret et l’avantage de ce full service on devient très vite pour les clients, à contrario des idées reçues une spécialiste!
Par contre il faut dès la décision (pour moi plus facile dès le 1er jour) organiser l’offre, se spécialiser sur une ligne complète de produits dont la chaine d’accompagnement devient spécifique même si les produits à l’intérieur eux restent classique. Il faut aussi changer le profil des collaborateurs qui doivent bien sur être comptable mais aussi capable de s’adapter précisément à chaque dossier en s’impliquant. Nous avons mis en place une fiche de process sur chaque dossier avec les spécificités du service proposé, les points de contacts pour les différents services et aussi bien sur les détails techniques du dossier. Par exemple les rapports mensuels ou trimestriels se font toujours sur un mode personnalisé avec le chef d’entreprise ou sur le modèle du groupe…jamais au format cabinet comptable avec sortie automatique standard…
Trouver une idée ne demande pas de temps, il faut juste regarder partout en permanence… La fait d’avoir une structure de base standard peut être un avantage par rapport à ma propre démarche …de ne pas démarrer à blanc…dans ce cas il vous suffira d’ajouter dans un premier temps un service qui est demandé plusieurs fois… et ensuite de la faire devenir une offre standard. Peu à peu vous proposerez d’autres services et vous sélectionnerez un autre type de clientèle ! Magique mais il faut commencer… dès que possible… en 2000 j’avais peur d’être en retard ! Bonjour de Sydney! http://www.BilateralSolutions.com
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